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Biodiversité Quand la législation pousse à l'action

La ville de Dardilly, commune de 8 500 habitants, qui accueillait la rencontre, montre un exemple de prise en compte des trames vertes et bleues et de la biodiversité en zone périurbaine.PHOTO : VILLE DE DARDILLY

Un colloque organisé le 24 novembre à Dardilly (69), a permis de comprendre comment les acteurs s'emparent de cette thématique.

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Depuis une vingtaine d'années, et plus encore avec les lois Grenelle, la préservation des trames vertes et bleues, pour enrayer le déclin de la biodiversité grâce au maintien et la création de continuités écologiques, constitue un enjeu incontournable. Le colloque, co-organisé en novembre par le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) Rhône-Alpes/Lyon et le Conseil en architecture, urbanisme et environnement (CAUE) Rhône-Métropole, tournait autour de ces problématiques.

La loi NOTRe (nouvelle organisation territoriale de la République) et plus récemment la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages du 8 août 2016, réaffirment cette nécessaire prise en compte de la biodiversité dans les politiques d'aménagement, et apportent des changements notoires.

Issus des lois Grenelle, les schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE), chargés de définir les trames vertes et bleues au niveau régional, vont disparaître pour s'intégrer avec six autres schémas régionaux dans un dispositif plus large : le Schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET). Même si le risque existe d'une dilution du contenu des SRCE dans ce nouveau concept, la loi présente cependant des avancées, avec notamment un double niveau d'opposabilité.

Pour illustrer les enjeux à venir, à l'échelle de l'ex-région Rhône-Alpes, la trame verte et bleue définie dans le SRCE approuvé en juillet 2014 recense près de 25 % du territoire en réservoir de biodiversité, 266 corridors d'échelle régionale, 15 000 km de cours d'eau et 155 000 ha de zones humides !

La ville de Dardilly donne l'exemple

Dardilly (8 500 habitants), qui accueillait la rencontre, montre un exemple de prise en compte des trames vertes et bleues et de la biodiversité en zone périurbaine. Membre de la métropole de Lyon, elle couvre 1 407 ha, dont 900 en zones naturelles et agricoles. Fil conducteur de l'action communale : penser un développement garantissant la tenue des milieux naturels et agricoles, tout en préservant l'identité communale. La prise en compte des trames vertes et bleues se décline à plusieurs échelles. Intercommunale d'abord, avec la préservation des vallons des serres et des planches, territoire naturel s'étendant sur 3 communes et plus de 1 400 ha. Outre les actions d'entretien du milieu, et le développement de sentiers pédestres, le site sert de cadre à des actions de sensibilisation et éducation à l'environnement (animations scolaires ou grand public). Échelle communale ensuite, avec la signature par la commune de la charte de l'Arbre de Lyon métropole (inventaire du patrimoine arboré, définition d'une palette végétale adaptée au changement climatique), la mise en place d'un plan de désherbage et de gestion différenciée, ou encore le développement de l'écopâturage sur près de 8 ha de milieux naturels (10 moutons de race Soay). Et enfin échelle de la parcelle, avec l'aménagement au sein du quartier pavillonnaire d'un arboretum de 5 300 m², voire la sensibilisation des porteurs de projets à la préservation et la plantation d'arbres.

Claude Thiery

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